Le cinéma, le chocolat et moi

J'ai fait une cure de désintox. 

Enfin j'ai essayé. C'est comme pour se désintoxiquer du chocolat, ça marche pas vraiment au final, on est bien d'accord.

J'ai fait une overdose de films ratés, de super produits sensés nous divertir, pauvres âmes en peine. Ca m'a flingué les neurones, et j'ai vomi tout mon 4 heures. Alors, j'ai fui ces grosses machines à engranger de la tune que sont les grands cinémas multiplexes, résilié ma carte illimitée chez Pathé-Gaumont, regardé des vieux films d'époque pour me soigner (de l'époque où faire un film avait un sens j'entends), me suis enfermée chez moi pour lire et lire encore, et accessoirement regardé les saisons 6 de Dexter, 4 de The Wire et 2 de Deadwood, que je n'avais encore pas vues... 

C'est comme si j'avais jeté mes tablettes de Crunch à la poubelle, boycoté Pâques, acheté une cargaison de jus de cranberries pour éliminer, et que j'avais évité de manger dans tout restaurant français, où il est obligatoire qu'on vous propose en dessert le fameux "moelleux au chocolat", un peu réchauffé, servi avec sa crème anglaise. Notez bien que je préfère de loin le fondant. Damn! je me donne faim, rien qu'en écrivant ça...

Et dans les 2 cas c'est illusoire.

On craque, on finit par mettre un paquet de Daim (pour les non-initiés, rendez-vous à 3'25 de la video...) dans notre panier Monoprix, parce que notre boss nous aura parlé de travers ou qu'on aura fait un essayage de maillots de bain catastrophique en plein mois de mars. TRÈS mauvaise idée : juste après l'hiver, quand la peau est encore toute engourdie des kilos des fêtes, blanchâtre à en rendre jaloux les cadavres des Experts, et qu'évidemment vous n'avez pas eu le temps de passer sous la tondeuse. C'est mortel pour le moral, il faut généralement plusieurs semaines pour s'en remettre... Alors, pensez-vous sans chocolat...

Ben là, c'est pareil, un regard de travers, une vanne cinglante, une facture trop élevée, et c'est toutes mes bonnes résolutions qui partent en fumée. Et comme on descend toute la plaquette de chocolat après un sevrage, j'ai directement rempilé pour la carte illimitée. Mais UGC cette fois pour 2 raisons : beaucoup plus de films en VO, et 3 UGC à moins de 10 minutes de chez moi... oui, je suis cernée.

Et je n'ai vu, que des merdes. Enfin, pas des nullités sans nom (quoique), mais rien qui te fasse décoller de ton siège : 

- Young Adult ? Mouais... ou comment faire qu'on puisse détester encore plus Charlize Theron que ce n'est déjà le cas ? Si je devais me ré-incarner en qui que ce soit, ce serait en Charlize Theron. Elle est juste sublime. Et oui, ok, en plus elle sait jouer. Malheureusement, ça ne suffit pas à sauver ce film là, qui est quand même un poil chiant...

- Lock Out ? Oui un blockbuster sympathqiue, à la patte de Luc Besson, donc qui vole quand même pas bien haut. C'est l'histoire d'un mec qui veut sauver une fille, enfin bref... Besson quoi, cf tous les films qu'il a produit depuis les 20 dernières années. Mais on est content de retrouver Guy Pearce qui indéniablement sauve un peu le film...

- The Avengers ? Ben si vous avez vu Iron Man, Hulk, Captain America, Thor et les autres, rien ne vous surprendra, c'est la même chose.

- Twixt ? ou comment ruiner une réputation. Il est bien loin le Coppola des années Parrain...

- Le Marsupilami ? Oui, c'est gentillet, l'univers d'Alain Chabat c'est toujours agréable (quelques prouesses de la part de Fred Testot et de Lambert Wilson sont à noter) c'est surtout un film pour les enfants...

Rien qui ne marquera le cinéma d'une pierre blanche, et je passe sur le reste.

Bref, en cinéma comme pour le chocolat, je crois qu'il va falloir que j'apprenne à doser...