Starbuck

Publié le par thegoodthebadandthepretty

Y'a des fois on a envie d'un truc frais et léger, qui ne se prend pas trop le chou, qui ne soit pas trop noir ou qui n'explose pas dans tous les sens (oui, je sais, c'est moi qui dit ça).

 

En gros c'est l'été et on mangerait bien une salade de fuits en somme (j'ai testé fraises-ananas-nectarines-raisins de chez Monoprix et c'est une tuerie!). 

 

Sur cette envie de fruits d'été et de fraicheur, je voulais aller voir Starbuck, comédie canadienne. Déjà ça sent les vacances... Ce petit accent québécois est à lui tout seul dépaysant. On n'est ni dans l'indigente com-rom américaine ni dans l'affligeante comédie romantique française, 2 styles pour un même résultat : de la guimauve bien fondue au coin d'un feu improvisé sur la plage, qui finit par faire mal à l'estomac.

 

Bref, Starbuck, c'est canadien donc ni l'un ni l'autre, et pour le coup c'est réussi.  

 

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Soit, David Wozniak (Patrick Huard très convaincant), loser, livreur de viande pour la boucherie familiale, qui essaie tant bien que mal de mener sa petite vie entre combines, et déconvenues. C'est au moment où il apprend que sa compagne est enceinte, qu'il apprend également qu'après avoir donné en masse dans sa jeunesse à une banque de sperme pour gagner de l'argent, sont nés de ces dons 533 enfants dont 142 souhaitent rencontrer leur père biologique. Boulette.

 

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Ah bah oui mon gars, le choc...

Et c'est là que ça commence à être drôle. Situation absurde bien sûr mais qui s'est bien ancrée dans le quotidien un peu cahotique de David Wozniak, alias Starbuck, et qui va créer le décalage comique attendu et révéler progressivement toute l'humanité du héros-loser. Car il est comme ça Starbuck, plein de bonne volonté et perdu dans les étoiles, et du coup il trébuche souvent, engendrant des conséquences improbables voire démesurées... Ce qui le rend d'autant plus attachant et proche de nous.

 

Le meilleur ami de David, qui est aussi loser que lui, et lui-même père de 4 enfants, ré-endossant la robe pour défendre les intérêts de Starbuck au tribunal, est un peu son garde-fou, le ramenant vers une idée de la normalité, alors que celui-ci doit se rendre à l'évidence : ces 142 personnes, existent, elles sont faites de chair et de sang et elles sont là grâce à leur géniteur. Sa compagne Valérie (policière de surcroit) elle-même très angoissée à l'idée de devenir mère, joue un peu le même rôle, elle tient fortement à ramener les pieds sur terre à David, lui faire prendre conscience de la réalité du quotidien aujourd'hui pour assurer ce que sera leur avenir à 3. Mais faut bien avouer "c'est pas NORMAL d'avoir 533 enfants!".

 

Ne nous leurrons pas cette comédie est pétrie de bons sentiments et sent elle aussi un peu le chamallow, mais c'est vraiment drôle et même émouvant parfois. C'est un bel essai sur la paternité et la famille.

On rit, du fait de l'accent québécois bien sûr et de leur façon de parler, de leurs expressions (certains passages sont sous-titrés!) et du film en soi, qui est très bien interprété. 

 

Bref, moi j'en ai mangé avec plaisir, c'est rafraichissant et léger, exactement ce que je voulais, comme ma salade de fruits. C'est parfait pour une belle soirée d'été...

 

 

Verdict : 97062 t697062 t697062 t6

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