Batman, the dark knight rises
Haaaannnn, ce laisser-aller dans les articles... C'est la honte, mais tant pis. En même temps, faut croire qu'il n'y avait pas tant de films que ça qui m'aient donné envie d'écrire, ces derniers temps.
Mais là, c'est le jackpot, comme la Terre entière j'attendais Batman depuis ce qui semble une éternité, et enfin le voilà, tout de noir vêtu, plus sombre que jamais, avec plein de nouveaux personnages et de quoi en prendre plein les mirettes pendant 2h45.
Je vous raconte. Et comme je suis une meuf sympa, je ne vais pas vous spoiler la fin, ni le film. Sympa la meuf je vous dis.
Déjà, je vous conseille d'avoir vu les 2 premiers films quand même, parce que même si chacun des volets de cette trilogie se suffit à lui-même, il s'ancre cependant dans le contexte du précédent.
Vous ne serez pas largué si vous n'avez pas vu The Dark Knight avec le Joker, mais c'est mieux pour comprendre certains des rouages qui constituent la trame du film. En même temps, si tel était le cas, au vu du bruit qu'avait fait le film à sa sortie, et du tapage médiatique qui a suivi la mort de l'acteur Heath Ledger, c'est que vous étiez en mission sur Mars dans un suppositoire géant en train de chercher la preuve de l'existence des petits bonhommes verts. Je ne vois que ça.
Donc, oui le nouveau Batman s'installe dans le contexte laissé en suspens dans le second volet : mort de Rachel, mort d'Harvey Dent, mensonge endossé par Batman pour sauver les apparences, et faire passer de nouvelles lois, souvenez-vous...
Le Joker est hors circuit, place donc à un nouveau vilain. Très vilain d'ailleurs. Bane.
Exceptionnel Tom-Hardy-l'homme-au-cou-de-buffle. Rien qu'avec ses trapèzes, le garçon défie les lois de la nature, voyez plutôt :
(ok, on ne voit pas bien les trapèzes ici, mais on voit quand même bien de quoi je veux parler oui, pis comme ça, ça vous laisse un peu la surprise).
Autre registre que celui du Joker, mais pour une incarnation du personnage tout aussi réussi. Tom Hardy est puissamment brillant et relève le défi d'être à la hauteur de l'homme chauve-souris physiquement bien sûr et inversement proportionnel à ses bons sentiments.
Mais le film ne repose pas uniquement sur la confrontation des 2 personnages, ce qui est quand même un peu dommage à mon sens, puisque la surenchère dans les effets noie un peu le tout. Le film est terriblement ambitieux et du coup, on perd en intensité en multipliant les personnages (au passage Anne Hathaway m'a surprise en Catwoman légitimant ce choix pour le rôle), les arcanes de l'intrigue, les révélations, les discours moralisateurs. Tout ça au détriment de l'émotion.
Car voilà bien le point faible de ce film (ça et une Marion Cotillard visiblement sous Xanax, qui massacre au passage les quelques scènes dans lesquelles elle apparaît). La complexification de tout et la débauche d'effets numériques (certes excellemment réalisés) devient un handicap au ressenti de la moindre émotion. Du coup, on s'amuse, c'est bien, mais on n'est pas scotché au fond de son slip. Et c'est dommage car ça aurait pu être le cas en faisant un film un peu plus modeste.
Autrement dit c'est un bon film, certainement pas le meilleur Batman, et j'aurais voulu être davantage surprise et embarquée pour cette fin épique. Reste que Nolan accomplit l'exploit de nous divertir pendant 2h44 de film sans qu'on ne s'ennuie une seconde.
Verdict : 